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Vivre avec le climat

Les symptômes d'un monde 

qui change.

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Depuis l'apparition du premier réseau de mesures des paramètres climatiques en 1880, la température a augmenté de 0.88°C en moyenne à la surface du globe (selon le dernier rapport du Groupe Intergouvernemental d'experts sur l’Évolution du Climat (GIEC) en 2013). Comme le montre la Figure 1 ci-dessous, cette augmentation a été observée partout, à l'exception d'une petite zone dans l'Atlantique Nord. L'augmentation de température atteint plus de 2.5°C en Russie, au Brésil, au Canada ou encore dans le désert du Sahara.

Figure 1: évolution de la température à la surface du globe entre 1901 et 2012 (d'après le rapport du GIEC 2013).

Selon la dernière déclaration de l'Organisation Mondiale de la Météorologie (O.M.M) sur l'état du climat mondial (Figure 2, ci-contre), chacune des trois dernières années (2014, 2015 et 2016) a été successivement plus chaude à la surface du globe depuis 1880.

Au-delà de renseigner sur la température, ce graphique précise aussi si l'année correspond à El Nino, La Nina, un volcanisme majeur ou à aucun de l'un de ces trois phénomènes. Les phénomènes El Niño et La Niña, qui correspondent à une température de surface de l'océan pacifique sud anormalement chaude et froide respectivement, contrôlent la température moyenne mondiale. Les années qui présentent un volcanisme majeur sont très souvent associées à des années froides à l'échelle du globe.

Avec le changement climatique, chacun de ces phénomènes mondiaux garde sa propriété de refroidir ou de réchauffer le climat, mais cette propriété oscille autour d'une température moyenne qui augmente avec le temps.

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Figure 2: évolution de la température à la surface du globe de 1950 à 2016 (d'après la déclaration de l'O.M.M sur l'état du climat mondial en 2016).

La France se 

réchauffe aussi.

En France métropolitaine, la température moyenne a augmenté de plus de 1°C au cours du XXème siècle (Figure 3). L'augmentation moyenne de la température atmosphérique est de l'ordre de 0,7°C dans le nord-est du pays et elle est plus marquée dans le sud-ouest où elle atteint plus de 1,1°C.

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Figure 3: Évolution de l'anomalie de la température annuelle moyenne de l'air en France de 1900 à 2014 par rapport à la période de référence 1961-1990 (d'après Météo-France). La courbe noire correspond à la moyenne glissante sur 11 ans.

La Haute-Marne, c'est 51 % de surface agricole.

Figure 4: Incidence sur le rendement agricole en blé, riz et maïs par rapport à la période 1960-2013 ( d'après le GIEC).

Le GIEC projette l'évolution de rendement agricole du riz, du maïs et du blé à l'échelle du globe par tranche de 20 ans jusqu'à l'horizon 2100 (Figure 4, ci-dessous).

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Par rapport à la période actuelle (1960-2013), les années avec un rendement en baisse seront de plus en plus fréquentes et ne seront pas compensées par les années avec un rendement favorable qui elles se raréfieront. Ainsi, selon les projections climatiques, entre 2090 et 2109, il n'y aura que quatre années avec un rendement supérieur à celui d'aujourd'hui et seulement deux années avec un rendement compris entre 25 % et 50 %. À l'inverse, 16 années auront un rendement inférieur à celui connu aujourd'hui et 4 années présenteront une baisse de rendement de plus de 50 %.

Mais c'est aussi 40 % de surface forestière.

L'IFM (Indice Forêt Météo), utilisé au Canada depuis 1970, évalue le danger météorologique de feux de forêts en tenant compte de la probabilité de son éclosion et de son potentiel de propagation. L'indice est fonction de la température, de l'humidité de l'air, de la vitesse du vent et des précipitations. Ces données alimentent un modèle numérique qui simule l'état hydrique de la végétation et le danger météorologique d'incendie qui en découle.

Figure 5: Modélisation de l'impact du changement climatique sur l'IFM en 2040 (selon un rapport de Météo-France en 2010).

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Les observations et les prévisions météorologiques permettent de calculer un IFM au jour le jour. Les projections climatiques permettent, quant à elles, d'étudier son évolution à plus long terme. 

Le risque d'incendies estivaux va migrer vers le nord de la France à l'horizon 2040 (Figure 5, ci-dessus). Les incendies ne se limiteront plus au bassin méditerranéen et à la forêt des Landes mais se produiront aussi jusqu'en forêt de Sologne et aux portes de la région parisienne. Ces régions sont à la même latitude que la Haute-Marne. Nous pouvons donc imaginer qu'à partir de 2050, il ne sera pas improbable que des incendies de forêt se déclarent dans notre département. L'année 2019 a montré, de façon tragique, l'expansion géographique et la puissance dévastatrice de ces nouveaux incendies (Amazonie, Australie, Sibérie, Afrique équatoriale).

Un département avec une biodiversité très riche.

Naturellement, les espèces animales et végétales s'adaptent à leur environnement en migrant et/ou en évoluant par sélection naturelle.

Cependant, la vitesse de cette évolution naturelle est pour certaines espèces trop lente par rapport à la vitesse de l'évolution du climat à venir (Figure 6). Ainsi, les arbres, les espèces herbacées ou encore les petits rongeurs sont les plus menacés.

La création du Parc National de Forêts en Haute-Marne entend préserver cette biodiversité à la fois belle et fragile.

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Figure 6: Comparaison de la vitesse de migration des espèces animales et végétales avec la vitesse d'évolution du climat (selon le GIEC).

L'urgence, c'est aussi chez vous.

Dans le contexte du réchauffement climatique global, les observations montrent que le climat de chaque région du monde commencent à évoluer. Cela se traduit par une modification progressive du régime de pluie et par une augmentation de la température dans la plupart des cas. Les études recensées par les experts du GIEC (Groupe Intergouvernemental d’experts sur l’Évolution du Climat) indiquent que les étés seront de plus en plus chauds et sec tandis que les hivers seront plus pluvieux en Haute-Marne.

Les dernières observations montrent certaines espèces d’arbres en souffrance notamment le hêtre, le chêne vert et le pin dans notre département. C’est la récurrence de sécheresses et de températures de plus en plus élevées l'été qui en est à l’origine. C’est une tendance qui sera très probablement confirmée dans les prochaines décennies. C’est pourquoi, il est urgent dès aujourd’hui de réfléchir à adapter nos essences d'arbres à ces futurs changements du climat.

Ce monde est le vôtre.

Personne ne le protègera à votre place.

Rejoignez AssoClimat52.

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